Paddington Station, au bout des quais, du côté des locomotives, par une matinée anglaise de décembre.
En tête de quai, un train Intercity de British Rail s’apprête à partir, le moteur vrombit, un large panache de fumée s’échappe de la motrice diesel. Probablement un convoi à destination de Penzence ou de Plymouth. C’est le début de la journée, vers 8 heures ou 8 heures 30. La scène se déroule au début des années 90, je ne me souviens plus exactement. Un séjour à Londres de 4 ou 5 nuits, et chaque matin, au programme, la visite d’une gare. Paddington Station, il y a 30 ans, voyait encore les taxis accéder directement aux quais, et déposer les clients pratiquement à-côté du train. Et puis, il y a 30 ans, l’appareil photo, un Nikon, pesait encore lourd. Et puis il fallait attendre le retour en Suisse pour développer le film dans une chambre noire, tirer une planche-contacts, choisir une photo et en faire un ou deux tirages. J’ai retrouvé la planche:
Le panache de fumée, mis en évidence par le temps très britannique, m’avait plu. Depuis, le tirage est resté accroché au mur, souvent en pleine lumière, et le soleil a vieilli à sa façon la photo…
Je suis retourné souvent rendre une petite visite à Paddington, sans penser à tenter de retrouver l’endroit de la photo. C’est un objectif pour la prochaine fois, même si la gare a changé et à profité de quelques transformations:



Néanmoins, lors de mon passage en 2015, j’ai remarqué que certaines choses n’avaient pas encore trop changé: ce bon vieux Isambard Kingdon Brunel, le concepteur de cette gare, a toujours sa statue, pratiquement sur les quais. La motrice de la compagnie Great Western n’a pas vraiment changé et les portes des trains Intercity s’ouvrent toujours à la main, depuis l’extérieur…
Depuis quelques années, la photo que j’avais prise juste avant celle-ci, sous un autre angle, fait office de fond d’écran au bureau:
La Grande Bretagne est le berceau du chemin de fer. Un petit retour en enfance fait toujours du bien…